Normandie 2012 - Les vétérans

Fred Morgan
1/505th
Médic à La Fière

S/Sgt John Perozzi
E/505th
Engagé dans les combats de Neuville au Plain en renfort du Lt Turnbull

le Séb, l'homme qui a vu l'homme qui a connu Doc Langlois !

Photos des vétérans de la 90 ème

Cobra 21 a écrit:le Séb, l'homme qui a vu l'homme qui a connu Doc Langlois !

et oui ^^ ça avance niveau recherche !

USsebUS (Eusebius) a écrit:

Cobra 21 a écrit:le Séb, l'homme qui a vu l'homme qui a connu Doc Langlois !

et oui ^^ ça avance niveau recherche !

c'est juste ENOOOOORME !

Quel sont les noms de véteran de la 90th ?

Milton Staley, 359th Infantry (veste verte) et Vernon Schmidt, 358th inf Regt (veste blanche)

le frère de Milton staley était un observateur de la navy parachuté avec 2/505th

il fut de ceux qui dirigeaient les tirs de l'USS NEVADA, sur Saussetour notamment.... voir les cratères

cela lui a fait tout drôle de se retrouver à cet endroit, de façon fortuite

hasard?

Voici une photo du cratère en question mais il donne l'impression d'être moins profond qu'en réel.

Dan Mc Bride
F/502nd


Photo by Macheco

Milton Staley et Vernon Schmidt vous saluent bien !!!

Vini

old chouff a écrit:le frère de Milton staley était un observateur de la navy parachuté avec 2/505th

il fut de ceux qui dirigeaient les tirs de l'USS NEVADA, sur Saussetour notamment.... voir les cratères

cela lui a fait tout drôle de se retrouver à cet endroit, de façon fortuite

hasard?

Bonsoir,

Alors le frère de Milt' s'appelait Vern Staley. Il va donner plus d'infos d'ici peu ainsi qu'une photo. Je ne manquerai pas de vous transmettre ces infos.

Voici en attendant pour vous, un extrait des multiples échanges avec Milt, avec ici son parcours jusqu'au D-day :

Milton (Milt’) Staley, L.Co 359th Infantry Regiment, 90th Infantry Division, 6 Juin 1944 Utah Beach.

Je suis né en 1920 dans la ville de Grand Rapids, Minnesota, USA. Enfant d’agriculteur. Petit dernier d’une fratrie de trois frères, je serai diplômé de l’Université en 1937. Après quelques petits boulots sous-payés, je suis incorporé dans l’US Army en 1942.
Suite à mon incorporation je serai déclaré « 4f » parce je portais des lunettes, mais ceci était peu de temps avant que le Draft Board a décidé que ma vue était très bien ! Je fini malgré tout par être incorporé à la fin Avril 1942. Je pars donc pour Fort Snelling à Minneapolis, puis je suis envoyé au Camp Roberts en Californie, pour le Basic Trainning. Suite à ceci je pars pour Fort Orch près de San Francisco pour m’entrainer avec mon peloton et rejoindre le 172th Infantry Regiment (43rd Infantry Division), unité de la Garde Nationale.
Le 6 Octobre 1942, je qui la Baie de San Francisco à bord du SS President Coolidge en pensant me diriger avec mes camarades vers l’Alaska car on nous avait fournis des tenues d’hiver. Nous percevront des tenues d’été que le lendemain car finalement nous prenions la direction du Pacific. Après avoir navigué quelques jours en baie de la Nouvelle-Calédonie, le SS President Coolidge entre en baie des Island of Espirito (aujourd’hui Vanatu) pour stationner au Port de Luganville. En entrant dans un des deux canaux permettant d’accéder au port le SS President Coolidge heurte une des mines américaines qui sécurisait l’accès au port. Le navire sombra avec plus de 5 300 hommes à bord. Le naufrage fît seulement 2 victimes. Après 5 mois passé sur les Island Espiritio, et après avoir attrapé la Malaria, je suis envoyé sur l’île de Guadalcanal aux mains des américains mais pas tout à fait sécurisée. Peux de temps après être arrivé sur l’île, très affaiblis par la Malaria je suis renvoyé aux États-Unis (après un séjour en Nouvelle-Zélande) pour me faire soigner à Memphis au Kennedy Hospital. Après quelques semaine de rémission, je rejoins la 90th Infantry Division à Fort Dix dans le New-Jersey.

Début Mai 1944, j’arrive dans le Nord de l’Angleterre, puis je rejoins Plymouth dans le Sud de l’Angleterre par le train. Ce sera la première ville détruite par les bombardements que je verrai. Peu de temps après mon arrivé à Plymouth, je suis transféré à bord de camions dans un camp qui ressemblait à une « ville de tentes ». Bien qu’y ayant « élu domicile », j’y passerai peu de temps. Un jour je réussis à obtenir un pass pour Plymouth et avec des camarades nous y ferrons un tour à bord d’un bus à deux étages. Peux de temps après, nous quitterons pour la dernière fois la bonne cuisine du camp pour un autre camp d’une unité blindé américaine. Dans ce nouveau camp, on ne travaillait pas beaucoup, mais nous faisions de courtes marches, quelques exercices et à passions notre temps à manger, dormir et à attendre. Les repas étaient pris dans une grande tente mais un jour, on nous dit que nous ne pouvions plus quitter le camp et dans la salle du Mess des gardes étaient stationnés. Je commençais à me demander ce qu’il se passait.

Dans la matinée du 2 juin, (une journée que je sentais mal) on nous rassemble près de la grande tente. Le Général Omar Bradley est venu nous parler aux pour nous annoncés que nous allions être de l'invasion en Normandie et de la fierté que nous devions avoir d’être impliqués dans une des plus grandes pages de l’Histoire. Beaucoup d’entre nous étaient étonnés et n’auraient jamais pensé que nous serions dans les premiers à débarquer lors de l’invasion en Normandie le jour-J. Dès ce jour, la sécurité du camp commença à s’alourdir. Les gardes étaient partout.

Le 1er et 3ème Batallion du 359th Infantry Regiment, 90th Infantry Division, sont assignés en support de la 4ème Infantry Division pour le Jour-J de l’invasion. J’étais dans le 3ème Bn. Company L. Nous étions prévus de débarquer à H+6, soit 6 heures après le début du débarquement. Quand nous avons appris cette nouvelle, beaucoup d’entre nous on rit en pensant que des petits gars comme nous allaient prendre part à une si importante opération. J’ai appris quelques semaines plus tard que jamais personnes n’avaient parlés de cette opération autour de lui.
Nous nous sommes dirigés à bord de camions vers le port de Torquay le 2 Juin 1944, un vendredi si je me souviens bien, et nous avons embarqués dans un LCI (Landing Craft Infantry, LCI(L)-552 pour Milton Staley avec le 3rd Med. Bn. avec 5 EM, la Co. L. avec 6 Officiers et 168 EM, sous les ordres du 1st Lt. Waters). Chaque company était embarquée dans leurs propres navires, et les seules autres personnes à bord étaient les membres d’équipage. Chaque navire comme j’en ai le souvenir, avait un grand ballon de barrage, probablement pour se protéger de l’aviation ennemie et aussi pour se repérer les uns des autres la nuit (bien que je doute de ce fait c’est le souvenir que Milton en a !...). Nous avons quitté le port de Torquay à bord de notre LCI le lendemain pour trouver notre place dans le convoi puis nous nous sommes ancrés avec des centaines ou des milliers d’autres navires de tout genre. A bord nous lisions, mangions devant cette étendue d’eau couverte de navires de toute taille. Le Dimanche, un Chapelain est venu à bord pour tenir son office, moment de tranquillité pour nous, mais aussi moment de réflexion. Le lendemain on nous apprend que le D-day est reporté d’une journée. Autant que je me souviens, les parties de cartes et les discussions entre nous nous permettaient de passer le temps, et nous changeaient les esprits devant l’ampleur de la mission qui nous attendait.

Plus tard dans la soirée nous avons mis le cap à travers la Manche, et lorsque nous nous sommes réveillés le matin, pour ceux qui ont pût dormir, nous étions ancré en pleine mer, et nous avons entendus les bombardements et vu les obus tirer tout autour de nous, et avec la lumière du jour qui se levait, j’ai pût voir tous les navires partout autour de moi, c’est la vision la plus impressionnante que j’ai jamais eût, je me souviendrais toute ma vie. Autres choses que je n’oublierai jamais, ce sont les avions tractant les planeurs et ceux qui mitraillais la zone de débarquement, la fumée qui recouvrait la plage, et la pensée qui traversa mon esprit que nous allons devoir aller sur cette plage.
Je ne me souviens pas avoir eût très peur, bien que nous voulions tous « foutre le camp » de ce LCI avant qu’il ne soit détruit.
Plus tard, le LCI se déplaça vers une zone plus proche de la rive pour débarquer nos hommes, mais n’étions pas assez près de la plage car la mer montait et la plupart de nos gars étaient dans l’eau jusqu’au coup, ce qui rendait la progression difficile et nous étions cloués au fond de l’eau avec tout notre équipement lourd, les mitrailleuses, les mortiers, les munitions, les field packs, etc…
La plage a été sécurisée par des troupes avant nous, nous nous sommes donc allongés sur le sable de fin, ce qui ne dura pas longtemps car des snipers nous tiraient dessus et des tirs d’artillerie ce rapprochaient de nous.
Nous avons quittés la plage et nous nous sommes regroupés vers la sortie, quand deux chars américains se montrèrent et nous on dit qu’environs trois cent soldats allemands étaient dans un bosquet d’arbres, et nous ont dis d’aller les chercher (je ne sais pas comment ils savaient combien d’allemands étaient là ?) Comme beaucoup d’entre nous l’aurait fais pour moins que ça, des hommes sont montés sur les tanks et à peine quelques mètres après un des tanks toucha une mine et les hommes s’envolèrent avec le tank qui finit sur le coté dans un fossé. L’autre tank fît demi-tour et la décision fût prise d’abandonner la mission. Le début d’une des nombreuses frayeurs pour nous. Nous avons fini dans un bosquet, et avons passés la nuit ici. Nous étions trempés, il faisait humide, et après avoir creusé nos Foxholes, nous avons passés une nuit assez calme bien qu’il y avait beaucoup d’activités encore autour de nous (tirs, bombardements, etc….).
Ainsi commença notre traversé de l’Europe, a travers les haies de Normandie, la région de la Sèves (Périers) ou beaucoup de nos hommes furent tués, et tous les autres endroits où nous sommes allés.

Ainsi est mon histoire dans la 90th Infantry Division lors du D-day à Utah Beach.

Voici les morning-report de ma company après notre débarquement dans la zone de La Dune, à Varreville :

Landed on Utah Beach June the 6th under enemy artillery fire.
no casualties
Moral good
Weather clear

June 7th
Vicinity of Reurville,france
moved from vicinity of La Dunnes,Varrville
under enemy mortor and artillery fire
FOUR KIAS
Morale Good
Weather clear

June 8th
vicinity of Bandienville,France
moved from Ruerville
no contact with the enemy
Morale Good
Weather ,Clear

Cordialement,

Vini

Merci Vincent pour le récit!!!

Bonjour à tous,

Comme promis voici une photo de Vernon Staley, frère de Milton, prise par le magazine Life en Normandie. Vern, était engagé dans la C. Coy, 1st Bn. 505th PIR, 82nd AB.



(Vern Staley est le GI à genoux près du soldat allemand)

Témoignage de Milton à propos de son frère Vernon :

"Vern était parachutiste ( il est né en 1915) et a atterri le D-Day à 2:00 du matin. Il était attaché à la 82nd Airborne Division pour guider les tirs directs de l'USS Nevada et ses navires accompagnants. Il est décédé il y a quatre ans. J'ai le Morning Report sur le moment où lui et trois autres soldats se sont rencontrés pour obtenir leur ordre sur leur mission. Sur les cinq, mon frère et un « Nash » survécurent à l'opération. Il y a eu un article parus dans le magazine LIFE pour ce qu'ils ont fait. Je suis très fier de lui. Le jour J, nous étions très proches l’un de l’autre, mais on ne le savais pas."

Cordialement,

Vini

Excellent Vini, je viens de dévorer tout ces récits ! Merci !

Ludoya a écrit:Excellent Vini, je viens de dévorer tout ces récits ! Merci !

Avec plaisir !

Vini

oui superbe, merci

passionnant récit... "vu de l'intérieur" de cette gigantesque machine !

Super !!!

Bonsoir les amis,

Je souhaitai vous faire partager un courrier reçu par Vernon Schmidt (vétéran E.Coy 358th IR 90th ID) racontant tout son périple en Normandie en Juin de cette année avec sa femme Dona et son fils Chris. Un passage vous est consacré cher amis paratroopers !



Vernon Schmidt avec sa casquette blanche et sa femme Dona (parka blanche) le 5 Juin lors des cérémonies à Utah-Beach devant le monument de la 90th ID.

Le message de Vernon :



(...)





(...)

et ben au moins, on les aura marqués

Merci Vini. C'est très plaisant de voir que ce qu'on fait par hobby les ai autant ému.

Ce qui m'a impressionné, et ce dès la première rencontre, c'est de voir à quel points ils sont reconnaissants de faire perdurer leur souvenir.
Aussi bien eux que les autres vétérans.

Dans le Hors Série Para de la 82ème de la Gazette des uniformes, il y a la même scène que la photo de Vern Staley à genoux près du blessé allemand, mais vu dans un autre angle (depuis la haie en second plan)
Je fais un scan ASAP.