Airborne Command
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superbe reportage sur notre saut du 4 juin 2010 sur FRESVILLE

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Message  SKIPPY Jeu 09 Sep 2010, 02:11

66 ans plus tard, le C47 largue des parachutistes sur Fresville.





merci à Hubert et Dominique pour ce superbe recit de l'evenement (je presume que c'est ce qui a du passer dans la presse ecrite Normande!??)




Fresville,ce vendredi 4 juin sous un soleil de plomb,Robert Wright ,vétéran de la 101ième Airborne, en compagnie de sa famille, d’amis et de quelques invités, est venu contempler un spectacle de taille, à savoir un largage commémoratif de 33 parachutistes au dessus des bocages Fresvillais, lieux qui furent témoins de scènes identiques à l’aube du 6 juin 1944.







Préparé en toute discrétion, l’évènement est organisé par ROUND CANOPY PARACHUTING TEAM, présidé par Hubert Achten, et par AIRBORNE COMMAND, présidé par Stéphane Hadjadje ; l’équipe regroupe des parachutistes peu communs. En effet, ceux-ci sautent avec une voile ronde, ce qui exige une parfaite condition physique, de la discipline et du sang-froid.







33 hommes ont ainsi sauté à partir du C47 DAKOTA de 1943, basé pour l’occasion à Maupertus, qui a effectué 2 vols successifs entre 17 heures et 18 heures 30 ce 4 juin.







Le quartier général du groupe fut installé dès le début de la semaine dernière dans un camp aux allures de 1944 à Saussetour, petit hameau de 5 maisons, sur la commune de Fresville. On y procéda au pliage des parachutes, à des exercices de drill, à la reconnaissance de la zone de saut. On remarquait quelques attitudes impatientes que leurs prédécesseurs avaient connu 66 ans plus tôt dans les bases anglaises ; bien sur, tous savaient que les conditions étaient incomparables, mais ressauter là où ces héros étaient arrivés au péril de leur vie chargeait l’endroit d’émotion.







A l’aube du 4 Juin, après le lever du drapeau Américain de 48 étoiles, le camp s’active et les parachutistes vêtus d’uniformes de la 101ième et de la 82ième Airborne s’équipent de leurs brelages, vestes de sauvetage(Mae-West),casques lourds, parachutes dorsaux et réserves ; les ordres des sticks sont donnés par Peter Braun et les hommes s’alignent avec discipline pour la vérification drastique de sécurité de leurs équipements ;des rouleaux de toile chatterton sont utilisés pour sécuriser le moindre objet, poignard, boucle, boussole, qui pourrait entraver l’ouverture du parachute. Le jump master n’hésite pas à refuser certains objets jugés dangereux, et les hommes exécutent sans commentaires ses instructions.







Les visages trempés de sueur, ils exécutent le drill américain réglementaire, préparatoire à chaque saut, où tous les ordres sont revus et répétés par le groupe. »Get ready, stand up, hook up, check static line, check equipment, sound off for equipment check… ».Toutes les éventuelles mal fonctions et attitudes à adopter sont passées en revue et les atterrissages PLF (parachute landing fall) sont exécutés à même le sol.







A la maison, Dominique et Nicolas terminent le découpage des cakes et mettent les boissons au frais. C’est l’été sur Saussetour ce jour là !



La zone de saut est fin préte ; Hubert sénior, Jean, Nico, Max et John sont en place.







Les GMC initialement prévus pour le transport du team vers l’aéroport ont été remplacés par un bus afin d’éviter tout retard au programme précis ; impossible d’être en retard ; avant le premier largage, il est prévu de lancer du C47 un bouquet de fleurs au dessus du monument Tucker à Fresville ! La cérémonie a lieu à 16 heures précises, et les sœurs Levitsky seront présentes.







L’arrivée du team à l’aéroport de Cherbourg Maupertus est saluée par la présence du C47 Dakota qui attend impatiemment sur le tarmac ; la porte du fuselage est déjà enlevée et les charnières scotchées pour permettre la sortie des gars. Suivant la réglementation aéronautique, le pilote contacte Deauville afin de signaler le début de l’opération, préalablement autorisée par la direction générale de l’aviation. Un problème s’annonce : l’opération doit être reportée d’une heure suite aux vols en cours au dessus de Sainte-Mère-Eglise. une brève discussion entre le pilote et hubert s’engage ; ils décollent tous les 2 afin de tenir leur promesse ; »mission bouquet de fleur »accomplie, Le Dakota réapparait à l’horizon de Cherbourg et retrouve toute l’équipe prête à embarquer.







L’appréhension, mélangée à une bonne dose d’excitation, est palpable. Les jeunes dont c’est le premier saut en Normandie cherchent un conseil, un réconfort, auprès des plus anciens dont l’expérience peut leur être utile. On revérifie le matériel déjà plusieurs fois vérifié ; on procède aux derniers réglages, au dernier comptage. On réaligne les sticks ; le largage ayant lieu en 2 fois, les gars du 2ième avion aident ceux du premier à s’équiper dans la chaleur de cet après-midi de Juin. L’embarquement se fait dans le calme. 16 hommes à bord, comme il y a 66 ans !







Vol sans histoire, dans un ciel vide et bleu ; pour tous les poitrines se serrent ; tous savent qu’en bas l’œil d’un vétéran ou d’un ancien scrutera chacune de leurs sorties et chacun de leurs atterrissages.



Peter, le largueur, dont la tranquillité nonchalante apaise les plus anxieux, entame la procédure de commandement :



« Get ready ».les regards, une dernière fois, se croisent ; nous y sommes !



Alignement de l’avion, prise de cap, minimes corrections, Geoff le crew chief transmet par l’intercom les ordres de Peter.



« Stand at the door » ! Le premier homme s’avance à la porte du vieil avion toujours ami fidèle. 350 mètres/1200 pieds plus bas défile le bocage Normand, coupés de haies tellement impénétrables. Le T est bien visible sur la zone d’atterrissage ; c’est près de lui que nous devons nous poser.



« Go » ! En moins de 10 secondes, David, Albert, Roland, Renato, Ralph, Sandro, Junior et Thierry sont sortis et les voiles vertes des parachutes se sont ouvertes dans le bruit décroissant des moteurs de l’avion, qui va tourner au dessus du bourg de Fresville.



Geoff et Peter se regardent en souriant : tous sont au sol et tout va bien.



3 minutes plus tard, François D., Geoffrey, François, Nicolas, Patrice, Guillaume et Peter rejoignent leurs copains dans le ciel bleu Normand.











Le C47 ne fait qu’une très courte escale à Maupertus où le second groupe est déjà prêt.



Vérification, embarquement, décollage ; les commentaires au début nombreux se font plus rares à mesure que l’on approche de la DZ.



La procédure est chaque fois la meme, mais elle résonne à leurs oreilles et prend une saveur toute particulière, à 2 jours des commémorations du DDay. Aucun d’entre eux ne pourra jamais oublier le sacrifice de tous ces soldats venus pour les libérer il y a 66 ans déjà !



De nouveau le « GO » ; Olivier, Samy (le lieutenant!), Stéphane, Blaze, Anton, Stephen, Ludoya et Jérôme s’élancent sans une seconde d’hésitation.



Moins de 5 minutes plus tard, c’est au tour d’Hubert, Patrick, Christophe, Fabien, Jérémy, Pims, Ferdinand et Jeff de suivre le même chemin.



Un très léger vent nous pousse doucement vers le champ du fameux T.L’atterrissage se fait généralement sans grosse secousse et amène un sourire radieux sur le visage de tous.



Au prix d’une jolie manœuvre, Hubert et Stéphane atterrissent à quelques mètres seulement du vétéran Robert Wright, héros d’Angoville-au –Plain. Et c’est sous les applaudissements de ses amis qu’Hubert, comme il l’avait fait précédemment en Hollande, s’approchera de Bob pour lui remettre solennellement sa bannière étoilée, avec laquelle il avait sauté. »Tu es mon père, mon frère, mon meilleur ami, et c’est notre façon à nous de te rendre hommage ainsi qu’à tous tes camarades qui ont tout donné pour notre liberté ».







Cette après midi se termina en beauté par l’atterrissage spectaculaire de Peter Braun, le Jump-Master, qui quitta comme tout bon capitaine l’avion en dernier, sous une voile carrée, qui lui permit un atterrissage d’une très grande précision, du haut de ses plus de 8000 sauts !







Un évènement qui restera longtemps gravé dans la mémoire de chacun, avec la conviction et l’envie de partager à nouveau et très vite cet esprit de camaraderie des parachutistes, communément appelé »Airborne Brotherhood » qui a fait de cette opération un succès.



Dominique Jame

Merci à Christophe Bourdès et Hubert Achten pour l'aide apportée à la rédaction de cet article.

Merci à Damien Fantauzzo pour ses magnifiques photos.











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